RETOUR VERS LE FUTUR (FILM)

RETOUR VERS LE FUTUR (1985) – USA

Réal : Robert Zemekis

Avec : Christopher Lloyd, Micheal J.Fox, Léa Thompson

Résumé : « 1985. Le jeune Marty McFly mène une existence anonyme auprès de sa petite amie Jennifer, seulement troublée par sa famille en crise et un proviseur qui serait ravi de l’expulser du lycée. Ami de l’excentrique professeur Emmett Brown, il l’accompagne un soir tester sa nouvelle expérience : le voyage dans le temps via une DeLorean modifiée. La démonstration tourne mal : des trafiquants d’armes débarquent et assassinent le scientifique. Marty se réfugie dans la voiture et se retrouve transporté en 1955. Là, il empêche malgré lui la rencontre de ses parents, et doit tout faire pour les remettre ensemble, sous peine de ne pouvoir exister… »

Impossible d’avoir vécu dans les années 80, ou de s’intéresser aux films de cette décennie, si on n’a pas vu Retour vers le futur. Entre la musique galvanisante D’Alan Silvestri, l’intelligence du scénario écrit par Robert Zemekis et Bob Gale, son montage dynamique, Retour vers le futur réunit tous les ingrédients du parfait teenager.

Pourtant rien n’était gagné d’avance, le sous-entendu incestueux entre Marty et sa mère, rebutait le studios et leur confiance en Robert Zemekis était limitée du faite qu’il n’avait réalisé qu’un seul succès après avoir enchainé 3 fours successifs. Ce n’est que grâce à l’influence de Steven Spielberg, alors au sommet de sa gloire, que le projet a vu le jour.

D’autre part, il y a eu pas mal de discussions concernant la machine à voyager dans le temps, l’idée de base était d’en faire un frigo, sauf que Spielberg craignait que les enfants aille s’enfermer dedans, aussi ils optèrent finalement pour une DeLorean modifiée.

Retour vers le futur est de ces films que je revois toujours avec énormément de plaisir, bien que je connaisse les répliques et rebondissements par cœur. En fait, dès que je me sens mal, déprimé, revoir Marty et Doc affronter Biff Tannen, échanger sur la gravité de la situation, ponctué par leur phrase fétiche « Non de Zeus/C’est pas le pied. » me redonne de l’énergie.

C’est pour ça que les gens adulent autant cette trilogie, elle est parfaite, cohérente, rythmée, décomplexée. Chaque scène a un sens, chaque gag est efficace, et les acteurs jouant différentes versions d’eux mêmes, s’en donnent à cœur joie. Même les plus cinéphiles d’entre nous peuvent trouver leur compte, en cherchant les multiples hommages que Zemekis rend à ces « maitres ». Le plus emblématique demeure l’arrivée de Marty dans le Hill Valley de 1885, calquée sur celle de Claudia Cardinale dans le chef d’œuvre de Sergio Leone, Il était une fois dans l’ouest. A ce propos, si ma mémoire est bonne, Zemekis a déclaré durant une interview, qu’il voulait absolument que le 3e épisode se passe au Far-West, juste pour pourvoir tourner cette scène.

L’idée de Retour vers le futur est née d’une question que s’est posée Bob Gale lorsque qu’en fouillant dans la cave de ses parents, il est tombé sur de vieilles photos de lycée. Il s’est alors demandé simplement, si lui et son géniteur auraient pu devenir amis s’ils s’étaient rencontrés à cette époque ?

Retour vers le futur a la particularité de se dérouler dans une unité de lieu, à savoir Hill Valley, mais là où Zemekis s’est montré rusé, c’est que l’endroit change d’apparence en fonction du déroulement de l’histoire. De fait, on suit autant les péripéties des personnages, que l’évolution de la ville. La fameuse Horloge par exemple, sur laquelle la foudre s’abat en 1955, et bien au fur et à mesure des épisodes, on peut la voir cassée, active ou en pleine construction.

Il est également intéressant de savoir, que c’est Eric Stoltz qui devait incarner Marty McFly, il aurait même tourné la moitié de ses scènes avant que Zemekis décide de le virer, le trouvant trop sérieux. Une vraie prise de risque, qui a dû couter sacrément chère au studio.

Le trio Zemekis/Spielberg/Lloyd se retrouveront quelques années plus tard sur Roger Rabbit dans lequel notre Doc bien aimé, change radicalement de visage pour incarner le Juge DeMort.

Atteint de Parkinson depuis le tournage de Retours vers le futurs 2, Micheal J.Fox mettra un sérieux coup d’arrêt a sa carrière, n’apparaissant que quelque minutes dans Mars Attacks de Tim Burton, bien qu’on puisse le voir en chasseur de fantôme dans The Frighteners de Peter Jackson. Mais c’est là, son dernier rôle notable. A cause de sa maladie, il préféra se consacrer à son association qui aide les gens souffrant eux aussi de Parkinson.

En conclusion, il sera pour toujours associé au personnage de Marty McFly, à l’instar des autres comédiens, qui n’ont jamais eu d’autres rôles aussi iconiques, y compris Christopher Lloyd.

A noter qu’il existe des B.D de Retours vers le futur, où l’on explique notamment comment Marty et Doc se sont rencontrés, ainsi qu’une série animée de 26 épisodes mettant en vedette Jules et Verne les enfants de Doc et Clara. Si vous souhaitez en savoir plus, Mrmeea en parle dans sa dernière vidéo sur Youtube.

A présent excusez moi, mais il faut que je vérifie mon convecteur temporel, que je roule à 88miles à l’heure et que je retourne en 1985.

C’était le CinéMaster, pour vous servir.

Roven K.